| ENJEUX
Il prévoit sept grandes étapes d’environ 850km au cours desquelles il vivra en totale autonomie, sans autre apport d’eau que celle transportée par ses quatre dromadaires. Il les renouvellera à l’occasion des marchés dont il se rapprochera en Mauritanie, au Mali,
au Niger, au Tchad puis au Soudan avant une arrivée prévue pour avril 2006 aux environs de Port-Soudan.
Ce « naufragé en solitaire » s’affronte à un périlleux parcours qu’il inscrit sous le signe de l’aventure humaine et scientifique. Il effectuera différents prélèvements ou relevés pour le Muséum, l’INSERM et recherchera les micro-organismes extrémophiles pour l’ENSAT. Il sait que son propre organisme sera rapidement épuisé et qu’il lui faudra aller au-delà des limites de ses forces pour survivre jour après jour. Le déséquilibre hydrique à gérer sera la principale préoccupation quotidienne du méhariste. Les restrictions hydriques et alimentaires qu’il s’imposera trancheront avec la surconsommation à laquelle nos sociétés occidentales nous habituent quand on peut survivre aux conditions extrêmes du désert avec des rations extrêmement limitées.
Qu’il parvienne ou non au but qu’il s’est fixé, la côte de la mer Rouge, il aura respecté le milieu et ses contraintes, ne laissant aucune autre trace de son passage que celle d’un homme du désert. Adoptant les habitudes des peuples nomades du Sahara qu’il poussera certes à l’extrême, il n’aura recours aux technologies de son époque que pour signaler sa présence (balise Argos et téléphone satellite), mais sera livré à lui seul, quoi qu’il arrive, à l’exception des sept étapes où il se rapprochera des zones habitées. Au terme de ce dépassement de soi, il espère donner sa propre preuve des capacités d’adaptation de l’organisme humain.
…Et avoir tracé, sur 6000km hors pistes, une nouvelle route de l’exploration saharienne.
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