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janvier 2002 :
« Terra Deserta » : 1150 km à pied entre Chinguetti et Tombouctou
Les enjeux :
En 1954-55, puis en 1993-94, Théodore Monod était passé par là, à travers la Majâbat al-Koubra. Cest sur la base de son récit de voyage, que Régis décide de poursuivre lexploration de la région la plus hyper-aride du Sahara : il entreprend de relier la ville de Chinguetti (Mauritanie) à celle de Tombouctou (Mali) en ligne droite, sans passer par la route des puits. Un itinéraire de1150km, dont 1001 sans point deau. Le chamelier reguibat NTaha, laccompagne par amitié dans une aventure où il est persuadé de laisser la vie.
Le défi était en effet des plus périlleux: accomplir cette distance en moins de 50 jours (soit 23 kilomètres de marche à pied par jour dans les cordons dunaires), dans des conditions extrêmes, à la limite des capacités de survie de lhomme et du dromadaire. La réduction au maximum du chargement imposa notamment destimer les réserves deau au plus juste, soit 4 litres/jour/personne, nourriture et thé compris. Pour transporter ce stock, quatre des huit dromadaires ont été nécessaires. Les températures variaient quotidiennement de 3 à 42°C. De plus, les deux hommes abordèrent, dans la partie centrale de ce périple, une zone de 100 000 km2 complètement inexplorée.
Les résultats :
Cette méharée en autonomie complète a permis de parcourir la plus longue distance entre deux points deau jamais réalisée dans lhistoire du Sahara, soit 1001 km, ainsi que didentifier une résurgence rocheuse de plusieurs mètres de haut, non signalée sur les cartes, aux parois ornées de peintures rupestres non répertoriées. Trente neuf jours sans sabreuver, cest le record inédit établi au cours de cette méharée par des dromadaires qui fournissaient pourtant un effort quotidien intense !
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