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Le départ
Régis Belleville est parti. Le 12 octobre dernier, il a tourné le dos à locéan Atlantique pour senfoncer toujours plus loin vers lEst. Au départ du petit village de pêcheurs Imraguen de Ten Alloul, sur le banc d'Arguin (Mauritanie), les 200 premiers kilomètres ont été parcourus dans des conditions climatiques particulièrement éprouvantes, par une température quotidienne anormalement élevée en cette saison, entre 43 et 46 degrés, à quoi se sont ajoutés les premiers vents de sables...
Ses trois dromadaires venus de pâturages récemment arrosés au sud du pays n'ont pas failli, et Régis non plus, qui montre une grande détermination et une impressionnante adaptation aux rudes conditions de sa marche solitaire.
Mais, pour mettre toutes les chances de son côté sur la longue durée de son expédition, il a sagement partagé les premiers jours de méharée avec Nah Ould Ahmed Bilal, un chamelier originaire du Banc dArguin dont la présence lui a permis de prendre ses marques dans lorganisation complexe dun quotidien précaire, où il faut savoir utiliser au mieux les dispositions des animaux et trouver le rythme de la marche. Larpenteur du Sahara attend une baisse des températures pour réaliser une progression quotidienne dune quarantaine de kilomètres. Pour linstant, il doit sarrêter chaque jour sous lombre timide dun acacia providentiel et laisser passer les heures les plus chaudes ; jusque-là, il na avancé que de vingt à trente « kilos » par jour.
Le 25 octobre, litinéraire de la minuscule caravane croisait le deuxième et dernier « goudron » atteignant le 20ème parallèle.
A partir de là, Régis et ses dromadaires vont séloigner des hommes pour pénétrer dans une région que même les nomades évitent. Après les zones de « pâturages » et de hamada de lInchiri, après les dunes de lAmatlich, aux confins de lAdrar, lhostile Majâbat al-Koubrâ quil avait traversée en 2002 lattendra de nouveau, mais sur un trajet là encore inédit
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